Publié par Jacques Cool
25 avr. 2016 dans Veille
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Marc-André Girard, Collège Beaubois Le leadership doit se traduire par un réel engagement dans sa communauté scolaire et dans les activités éducatives ou parascolaires que cela implique. Et rappelons-le : ce n’est pas le leadership de n’importe quelle communauté. On parle ici de leadership de communauté d’apprentissage. Une communauté où l’échec doit être perçu comme un défi et saisi comme un passage obligé vers la réussite. Le conférencier d’ouverture, Bill Rankin, a donné définitivement donné le ton aux trois prochains jours. En ce qui me concerne, j’ai retenu sa notion d’écosystèmes en métaphore aux communautés scolaires. En se référant sur le bestseller Brain rules de John Medina, le cerveau humain serait fait pour résoudre des problèmes. Justement, cessons de remplir des têtes bien pleines (Montaigne) et changeons nos approches pédagogiques ! Exploitons des activités pédagogiques variées, complexes qui dépassent largement le cadre de la transmission de connaissances. Comme Rankin le cite éloquemment,Brains want ecosystems. If you want to see a brain light up, do not give it information. Give it a problem !Il faut permettre à l’apprenant de réfléchir, placer des choses ensemble, développer l’aspect relationnel et l’interaction, et ce, autant entre les idées qu’entre les individus, etc. D’où l’aspect réticulaire et complexe dans lequel réside la complexité et le dynamisme de l’acte d’apprendre. L’élève doit passer du rôle de spectateur à celui d’acteur; de celui de consommateur à celui de producteur ou de créateur. Donc, il faut placer les apprenants dans un écosystème. Cependant, les leaders distinguent bien l’art de cultiver ce qui pousse dans ces mêmes écosystèmes. Le respect de la culture du milieu et du projet éducatif demeure une priorité. Ces mêmes leaders savent mettre en relief cette réalité pour planter les bonnes graines dans les bons terreaux. Autrement dit, il s’agit d’implanter les bonnes idées dans les bons milieux scolaires, selon leur culture, leurs valeurs et leurs projet éducatif. Également, il s’agit de donner les bons outils aux bonnes personnes pour, éventuellement, les voir prendre leur envol. Enfin, il s’agit de voir à ce que les conditions idéales à la croissance des apprenants et de leurs idées soient réunies à travers un climat organisationnel qui valorise l’innovation et les gens qui la font naitre. Et cet écosystème produit et crée bien plus que ce qu’il produit. C’est certainement en ce sens que nous pourrons enfin comprendre toute la richesse d’un milieu scolaire et aussi, les perspectives de partage de ses expériences, ses idées et de ses initiatives. Marie-Andrée Croteau, Collège de Montréal En introduction à la présentation de M. Rankin, une phrase a capté mon attention et est demeurée bien présente : We’re leading a learning comunity. Les élèves font bien sûr partie de cette communauté au même titre que les enseignants, les professionnels et les gestionnaires qui chapeautent les activités de tout ce beau monde. Les apprentissages, bien que différents pour chacun, tendent tous vers un même objectif: être réels, engageants et permettre de faire des choix. M Rankin nous rappelle qu’un leader prendra des risques si ceux-ci provoquent des effets tangibles, valorisants et créant des ouvertures vers d’autres possibilités. Qu’en est-il des apprentissages «exigés» des élèves ? Les élèves devraient-ils développer une panoplie de compétences à un niveau supérieur ? Toutes ces compétences leur seront-elles utiles ? Comment les investiront-ils dans leur métier ? Il souligne que le monde actuel tend à mettre en valeur le travail d’équipe, la collaboration, la résolution de problème. Or, une équipe efficace arrivera à déployer des solutions créatives faisant appel aux talents, aux forces de chacun des membres de son groupe. Il est d’ailleurs démontré que miser sur ses forces plutôt que tenter de parer à ses faiblesses rend beaucoup plus efficace. Voilà pourquoi l’école devrait permettre à l’élève de prendre conscience de ses forces et les développer pour en faire bénéficier l’équipe avec laquelle il travaillera. Tout le paradigme de l’évaluation est alors à revoir. Selon Todd Rose, l’école devrait permettre à chaque élève de trouver sa passion. Nous devons former des apprenants multidimensionnels et non répondants à une matrice commune. [caption id="attachment_3326" align="aligncenter" width="247"]